
« Texturologie vibratoire »
MAX BOUTIN
France
– ENTRÉE LIBRE –
BIBLIOTHÈQUE CHARLES-ÉDOUARD-MAILHOT
Installation multimédia expérimentale réalisée à partir d’un SkateCam’ − un skateboard équipé d’une caméra embarquée, captant en plongée les textures du sol urbain, leurs sonorités et leurs vibrations.
Ces séquences vidéo sont projetées sur un écran oblique en béton où la surface du sol défile à toute vitesse, faisant résonner les sonorités du skate issues de la friction des roues et de la texture. Cette cinétique hypnotique révèle une musicalité invisible de la ville grâce au skate roulant dans les sillons de la matérialité urbaine, tel un diamant sur un disque vinyle. Cette immersion sensorielle est augmentée par un module haptique en bois qui transmet les vibrations sous les pieds des visiteurs, grâce à des transducteurs tactiles. Entre deux séquences, lorsque le skate et ses sonorités s’arrêtent, le regard du visiteur se tourne vers une seconde vidéoprojection en arrière-plan pour contempler les plans d’ensemble des lieux parcourus, dont l’ambiance sonore urbaine variée est spatialisée autour de l’œuvre.
Texturologie vibratoire est ainsi une transposition sensorielle où le public peut, l’espace d’un instant, vivre l’expérience texturologique du skateboard.
À propos de l’artiste
Artiste-chercheur pluridisciplinaire qui termine actuellement son doctorat en études et pratiques des arts à l’Université du Québec à Montréal (UQAM). Dans sa thèse, il a développé l’approche texturologique du skateboard dans laquelle le skate est comparable à un instrument, permettant de jouer avec les rythmes et les textures urbaines. Cette considération a donné lieu à une installation visuelle, sonore et haptique intitulée Texturologie vibratoire.
Ses travaux de recherche-création s’inscrivent dans le mouvement art-skate qu’il a récemment cartographié et dans les skates studies, un champ de recherche académique international et transdisciplinaire consacré aux études du skateboard. Avec ses collaborateurs Brian Glenney et Paul O’Connor, il a coécrit The Sonic Spectrums of Skateboarding: From Polarity to Plurality (2023) et plus récemment The Skater’s Ear: A Sensuous Complexity of Skateboarding Sound (2025), deux articles portant sur la perception sonore du skateboard.
Ses recherches bénéficient du soutien d’Hexagram, un réseau international de recherche-création basé à Montréal, ainsi que du Fonds de recherche du Québec – Société et Culture, qui ont financé son doctorat ainsi que son postdoctorat en composition sonore, débuté au printemps 2025 au Laboratoire Formes • Ondes de l’Université de Montréal.




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