Installations sonoreS dans l'espace puBlic
15 AU 21 MAI
CENTRE-VILLE DE VICTORIAVILLE
ENTRÉE LIBRE - 10 H À 20 H
Visite guidée pour groupe scolaire, communautaire ou entreprise :
Une collaboration majeure
LA LIGNE DE DÉSIR
Terme utilisé surtout en urbanisme. L'expression définit ce phénomène où un sentier est tracé graduellement par érosion à la suite du passage répété de promeneurs, cyclistes, animaux, etc. Les lignes de désir sont en gros des raccourcis là où les chemins officiels prennent un tracé indirect, c'est la voie logique de l'utilisateur, le tracé naturel.
Avec les années, nous avons établi un parcours d'œuvres qui tente d'être le plus instinctif possible pour les visiteurs et les utilisateurs. En quelque sorte, une proposition de ligne de désir afin de rendre la promenade agréable et propice à la découverte, le questionnement, l'observation, l'analyse et l'émerveillement. Ainsi, le parcours d'installations sonores n'est pas imposé aux utilisateurs, il est plutôt proposé et tente de s'intégrer le plus naturellement dans le quotidien pendant ce rendez-vous annuel.
De trois œuvres présentées lors de la première mouture du volet Installations sonores dans l'espace public en 2010, nous proposons cette année dix lieux de diffusion dont huit sont accessibles de l'extérieur. La majorité des œuvres sont présentées en Première Mondiale, comme le veut la tradition depuis quelques années. L'ajout d'une dixième installation s'est greffé au parcours le plus naturellement possible : aucun détour, l'œuvre s'immisce dans la trame urbaine logique de cette ligne de désir.
Encore une fois, aucune thématique (autre que l'exploration du son) n’a été proposée aux artistes. Et de nouveau, c'est saisissant comment nous pouvons établir un portrait global où les sujets partagent étrangement certaines questions et/ou stratégies; du côté technique, on observe l'intégration de l'image (fixe ou en mouvement), le travail de la lumière, le cinétisme et la culture D.I.Y. Conceptuellement, la nature (sa fragilité, sa fonction, son état, son observation) demeure une source d'inspiration tout comme une certaine vision de la vie en société.
Notre Festival a façonné sa ligne de désir depuis les années 80 en s'efforçant de ne jamais suivre le chemin tracé par des acteurs promouvant une normalité imposée : vive l'indépendance d'esprit et le goût de construire son propre sentier!!!
Érick d'Orion, commissaire aux installations sonores
MANON LABRECQUE « toro (version 2023) »
QUÉBEC
Installation cinétique et sonore. Ici, on assiste à un véritable travail d'horlogerie où le mécanisme se déploie afin de nous offrir une projection lumineuse tout en finesse et d'activer des sons en lien avec l'action. L'artiste nous donne accès à la poésie du mouvement en nous dévoilant le fonctionnement de l'œuvre, la mécanique et l'ingénierie, rendant l'expérience encore plus fascinante.
Sur le Web
Manon Labrecque
ERIC QUACH & JIM DEMOS « Les cabines télésymphoniques »
QUÉBEC, CANADA
PREMIÈRE MONDIALE
Deux cabines téléphoniques interactives qui permettent autant un échange entre l’utilisateur et son dispositif, mais également avec le second utilisateur à l’autre bout du récepteur. En utilisant chacun des téléphones à touche, ceux-ci génèrent des tonalités issues de la banque de sons créée par le duo. Les visiteurs produiront ainsi des compositions inédites, spontanées et en temps réel.
Sur le Web
Eric Quach
LUDOVIC BONEY « Afin d'éviter tous ces nœuds (Victoriaville, 2023) »
QUÉBEC
PREMIÈRE MONDIALE
Véritable dispositif d'immersion, on demande au visiteur d'emprunter un sentier composé de planches et de fines tiges métalliques. La traversée de ce sentier présente un intérêt expérientiel lors de son passage, et également en tant qu’installation sculpturale à observer depuis l’extérieur du tracé. Le mouvement des tiges, le corps du spectateur apparaissant au milieu de la forêt métallique et dont la tête est cachée par les épis de plastique, offrent un cliché insolite. La déambulation est également marquée par une amplification du craquement des planches qui se mêle au son du plastique et des tiges métalliques.
Sur le Web
Ludovic Boney
SIMONE D'AMBROSIO / NÉLANNE RACINE « Éons »
ITALIE, QUÉBEC
Dès que s’amorce le mouvement des doigts sur le dispositif, une trame sonore se déploie par les haut-parleurs intégrés au socle. L'alliage sonore est composé de captations en pleine nature au Saguenay, de sons préenregistrés et de sons synthétisés. L’utilisateur active la dimension sonore de la sculpture en interagissant avec sa surface. Le système de capteurs intégré aux sculptures permet d'obtenir des données précises sur les interactions du public, lesquelles génèrent une trame sonore évolutive.
Sur le Web
Nélanne Racine
Simone D'Ambrosio
STEPHANIE CASTONGUAY « Résonances induites (Victoriaville, 2023) »
QUÉBEC
PREMIÈRE MONDIALE
Œuvre qui explore le phénomène cymatique par la visualisation des vibrations d’ondes sonores par l’eau. Filtrés naturellement par le corps résonnant, des effets de sous-mélodies, d’irrégularités, de tonalités et d’autres harmonies cachées apparaissent par la matière. Créant un espace de transition entre la matérialité sonore et l’espace de propagation, l’amplification visible transforme et redéfinie notre relation au monde sonore.
Sur le Web
Stéphanie Castonguay
ALEXIS BELLAVANCE « Stéréostrobe »
QUÉBEC
PREMIÈRE MONDIALE
Deux conteneurs fermés. Dans le milieu du mur avant, une fenêtre, comme un écran. Dans le conteneur se cache une lumière de couleur à ouverture/fermeture intermittente. Les deux conteneurs ont une lumière colorée différente. Ces lumières se répondent. Afin de jouer avec la masse lumineuse, une machine à fumée fonctionne de façon intermittente dans l'espace fermé. Les lumières génèrent des basses fréquences et sont amplifiées subtilement.
Sur le Web
Alexis Bellavance
MANON LABRECQUE « des oscillations »
QUÉBEC
PREMIÈRE MONDIALE
Une collaboration
Avec cette installation cinétique et sonore, l'artiste nous convie à un théâtre quasi-dadaïste pouvant évoquer le concept de ready-made de Marcel Duchamp! Mais attention car ici l'intervention de la créatrice dans la sculpture est totale. Rien n'est laissé au hasard avec cette accumulation de balles de ping pong, de ressorts, de tiges de métal, etc. Cette créature mécanique s'active, bouge, branle en émettant un concert de vibrations, de grincements et de rebondissements.
Sur le Web
Manon Labrecque
ARIANE PLANTE « La cosmogonie des sons : variations nocturnes »
QUÉBEC
PREMIÈRE MONDIALE
Installation composée d’une projection ronde et de 12 haut-parleurs. L'œuvre propose une partition sonore et visuelle aléatoire nous plongeant dans la densité de la nuit en forêt. Assemblage et mise en relation d’une centaine de cyanotypes numérisés ainsi que de dizaines d’échantillons sonores : ces cueillettes visuelles et sonores ont été réalisées à même différents écosystèmes fragiles du Québec.
Sur le Web
Ariane Plante
LÉA BOUDREAU « we are individuals, we are not special »
QUÉBEC
PREMIÈRE MONDIALE
Écosystème électronique composé de 4 espèces de circuits-insectes interdépendantes. Vivant en coexistence, elles ont chacune leurs particularités réactives sonores, lumineuses et mouvantes. Des structures émergent de leurs interactions et des motifs se créent au fur et à mesure qu'elles s'écoutent et s'accordent.
Sur le Web
Léa Boudreau
BÉCHARD HUDON « Invariables variations »
QUÉBEC
PREMIÈRE MONDIALE
Une collaboration
L'installation est composée d'une sculpture sonore haptique et d'une vidéo. Le public entre dans un espace rempli du son des « voix » profondes et résonnantes du sol et de la mer provenant de différents milieux protégés des Îles-de-la-Madeleine, où les artistes ont réalisé leurs enregistrements. Une composition polyphonique transforme progressivement l'ensemble de la sculpture sur laquelle il est possible de s'asseoir, afin de vivre une expérience d'écoute où les vibrations sont ressenties directement par le corps convoquant tout à la fois le viscéral et l'universel.
Sur le Web
Béchard Hudon